Gabriel de Broglie : " L'école du goût : Nephtalie de Courmont " p. 6-12
Sur la tante d'Edmond et Jules de Goncourt : elle fut le modèle de Madame Gervaisais, et la seule personne de la famille trouvant grâce aux yeux des deux frères. Elle exerça sur Edmond, qui passa dans son enfance de longs moments auprès d'elle, une grande influence, en lui communiquant notamment sa passion pour la collection d' œuvres d'art.
Jacques Landrin : " L'école du style : Jules Janin et les Goncourt " p. 13-22
Jules Janin exerça sur les Goncourt une grande influence, en particulier à leurs débuts : En 18... s'inspire de L'Âne mort pour ce qui est de la technique romanesque et du style, caractérisé par sa vivacité et l'accumulation de termes hétéroclites. Mais surtout, les deux frères partagent avec Janin une certaine vision des choses, qui s'exprime par l'art du raccourci et l'usage poétique de la métaphore, ainsi qu'un goût prononcé pour la fantaisie.
Alain Barbier Sainte Marie : " L'école de la vie : Gavarni, le tuteur " p. 23-34
Les Goncourt vouaient à Gavarni une amitié toute filiale. L'artiste leur transmit son culte du travail et de l'art intransigeant, ainsi qu'un incomparable don de l'observation. De son commerce assidu, ils gardent encore une vision amère de la femme, une promptitude à dénoncer l'hypocrisie sociale, et l'art de dresser des portraits d'une lucidité féroce.
Pierre-Jean Dufief : " Du pinceau à la plume : Alger, de l'indigène au héros colonial " p. 35-46
De leur voyage à Alger en novembre 1845, les Goncourt rapportent un court récit paru dans L'Éclair. À travers des scènes picturales, les deux frères rendent surtout compte des couleurs, des costumes et de l'architecture du pays, qui traduisent le raffinement de la civilisation orientale jugée supérieure à celle de l'Occident. Dans ce récit, révélateur de la personnalité pudique et sensible des deux frères, la colonisation est ignorée ; mais la critique d'art et les romans rendront, à travers l'image du soldat colonial, sa dimension historique à l'Algérie.
Élisabeth Launay : " Les Goncourt collectionneurs : des vertus de la 'curiosité', ou de la dette du littérateur envers l'amateur " p. 47-56
Comment leur passion de collectionneurs influe sur les écrits historiques, critiques et romanesques des Goncourt.
Jean-Louis Cabanès : " Dix-huitiémistes et précurseurs : les Goncourt et les métamorphoses du réel " p. 57-64
L'œuvre des Goncourt s'attarde sur les variations infinies auxquelles est soumise la nature. Dans leurs descriptions, les décors se métamorphosent sous les mouvements incessants de la lumière. L'usage parfois surprenant de la métaphore crée une impression de transfiguration du réel et introduit le merveilleux dans les textes. L'esthétique du flou provoque une idée d'inachèvement et d'évanescence, permettant la sublimation du réel, ou sa dissolution.
Christian Galantaris : " Les Goncourt dédicateurs : 650 ex-dono " p. 65-103
Pierre Duflo : " Point de vue : Pour le centenaire de sa mort, Constantin Guys vu par les Goncourt " p. 104-122
Alain Barbier Sainte-Marie et Pierre-Jean Dufief : " Repères biographiques " p. 124-130