Thèmes et formes
Jean-Louis Cabanès : "Les poésies en prose dans L'Éclair et dans Paris " p. 5-26
Sur quatre textes des Goncourt parus en 1852 dans L'Eclair, et deux brèves œuvres d'Aurélien Scholl parues en 1853 dans Paris. La fantaisie des Goncourt se déploie dans ces textes : par les répétitions et l'ironie, l'absurde et la parodie dont ils jouent, ils s'éloignent des poèmes en prose d'Aloysius Bertrand ou d'Arsène Houssaye qui paraissent à la même époque.
Évelyne Cosset : "L'espace dans Germinie Lacerteux, une figure de l'inanité " p. 27-34
Dans Germinie Lacerteux, l'insignifiance de l'espace ou la concision des descriptions ne résultent pas d'une carence narrative mais expriment le néant dans lequel vit l'héroïne.
Éric Bordas : "Sensibilité ou sensiblerie : l'écriture de l'émotion dans Les Frères Zemganno " p. 35-65
Yves Maubant : " La description dans les romans des frères Goncourt ou l'expression de la singularité " p. 66-86
Bruno Fabre : " La Faustin ou l'unité impossible " p. 87-104
B. Fabre révèle toute l'ambivalence du personnage de la Faustin qui, déchirée par des conflits intérieurs, aliénée par ses rôles d'actrice, est menacée par une altération de son identité, que son amour pour William ne permet pas de restaurer.
Xavier Pouget : " L'invasion du décoratif dans La Faustin " p. 105-123
Charles Grivel : " La Faustin à plusieurs mains. Stratégie polygraphique du secret d'écriture " p.124-145
Sophie Spandonis : " De La Faustin à Chérie... en passant par Ludine. Deux études de jeune fille par un maître ingrat et un disciple dénaturé " p. 146-167
L'influence d'Edmond de Goncourt sur Ludine (1883), de Francis Poictevin, est reconnue par tous, à commencer par Edmond et Francis eux-mêmes. À travers le traitement de la temporalité, l'art du portrait et la question de la voix, Sophie Spandonis analyse les points communs, mais montre aussi comment F. Poictevin sut trouver sa propre voie en privilégiant une écriture de l'intime, tandis que l'œuvre d'Edmond répond davantage aux principes naturalistes.
Amitiés et influences
Philippe Rémond : " Une amitié discrète : Philippe de Chennevières et les Goncourt " p. 168-183
La correspondance du marquis de Chennevières, directeur des Beaux Arts sous la troisième République, avec les Goncourt, montre une amitié profonde fondée sur une sympathie mutuelle et des goûts communs, comme la littérature, l'art, et la passion du collectionneur.
Mariane Clatin : Frantz Jourdain (1847-1935), un architecte au Grenier " p. 184-203
Kai Nonnenmacher : " "Nous aurions bien voulu écrire un roman à deux." Thomas et Henrich Mann, lecteurs des Goncourt " p. 204-212
Inédits
Pierre-Jean Dufief : " Correspondance Goncourt-Nadar " p. 213-227
Jean-Michel Pottier : " Le Persan et la ' Terre natale '. Lettres d'Edmond de Goncourt à J. H. Rosny " p. 228-243