Les cent ans du premier prix Goncourt
Anne-Simone Dufief : " Les Daudet et l'Académie Goncourt " p. 13-34
Gilles Bonnet : " J.-K. Huysmans et le grisbi Goncourt " p. 35-44
Jean-François Nivet : " Octave Mirbeau, toujours seul " p. 45-56
Jean-Michel Pottier : " Rosny Aîné, président de l'Académie Goncourt " p. 57-74
Vérane Partensky : " Léon Hennique : le silence du naturalisme " p. 75-82
Catherine Thomas : " Paul Margueritte, ou Pierrot académicien " p. 83-92
Pierre-Jean Dufief : " Gustave Geoffroy, le huitième couvert " p. 93-108
Marie-France David-de Palacio : " Elémir Bourges, ou les paradoxes du neuvième couvert " p. 109-130
Jean de Palacio : " Lucien Descaves : un goncourtisme original. Les certitudes du dixième couvert " p. 131-148
Silvia Disegni : " Vallès et la naissance de l'Académie Goncourt " p. 149-166
Stéphane Gougelmann : " Jules Renard et l'Académie Goncourt " p. 167-186
Edith Silve : " Paul Léautaud et le Prix Goncourt " p. 187-210
Thèmes et formes
Nathalie Preiss : " Le cheval de Troie est de retour : la blague et le Journal des Goncourt " p. 211-232
Les enjeux de la blague, thème privilégié du Journal. Souvent rejetée comme synonyme d'enflure et de tromperie, la blague est aussi un concept critique qui permet d'étudier la politique et l'histoire moderne. Elle constitue en outre pour les Goncourt un principe esthétique et poétique, entre art et artifice, que l'on trouve mis en œuvre dans le Journal.
Dominique Pety : " Le système des lieux dans le Journal : le cas des descriptions d'intérieur " p. 233-268
Adoptant une perspective chronologique, D. Pety analyse les différentes fonctions remplies par les descriptions d'intérieurs : purement esthétiques, elles peuvent aussi être complémentaires d'un portrait, acquérir une dimension historique, entrer dans une stratégie de positionnement social, ou, lorsqu'il s'agit de la demeure des artistes, permettre de mieux comprendre le phénomène de l'écriture.
Philippe Andrès : " Les Goncourt lecteurs de Banville " p. 269-282
Noëlle Benhamou : " Maupassant dans le Journal des Goncourt " p. 283-304
Dans le Journal, Maupassant apparaît comme un menteur et un hypocrite, obsédé par les femmes et l'argent. Agacé par le large succès de l'écrivain, Edmond de Goncourt ne lui prête aucun talent littéraire, et se pose par antithèse comme modèle en matière de style. Le Journal note enfin avec une grande précision les signes progressifs du déclin de Maupassant atteint par la maladie, propageant et accréditant des rumeurs dont l'image de l'artiste aura du mal à se défaire.